lundi 12 mai 2014

Deux champions en patinage exceptionnels, Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat

Deux grands champions en patinage artistique, Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat

Deux grands champions, sans aucun doute un des plus beaux couples de patinage artistique que la France n'ait jamais eu. Il était dit quelque part dans les étoiles que Sotchi allait être le sommet de leur carrière.

Un couple étonnant et sympathique, Nathalie Péchalat, rayonnante, l'élégance naturelle, sublime le patinage aussi bien par sa technique que par sa façon d'être sur la glace. Son expression corporelle joue le drame ou l'allégresse mais ne peut laisser indifférent, tant elle brille de mille feux. Fabian Bourzat, un gentleman taillé sur mesure pour sa partenaire, qui par ses portées extraordinaires s'élève avec elle au firmament du patinage. De l'émotion garantie par leur façon si particulière de patiner.

A Sotchi, il n'aura finalement manqué pas grand-chose, comme toujours dans une discipline où la subjectivité et la rigueur des juges demeurent impitoyables. Tristesse, déception, amertume et nostalgie aussi peut-être. A l'issu du programme libre qui a scellé leur sort olympique, les sentiments se sont bousculés dans leur tête. Quelques instants après avoir vu leur rêve de médaille s'envoler, les deux français, finalement quatrièmes, ont mis fin à leur carrière chez les amateurs.

Et puis, le duo a tenu à régler ses comptes. Avec leur discipline, avec certains de leurs adversaires aussi. Evincés du podium, les Français ont visiblement du mal à digérer cette médaille en chocolat. "Passer de 103 à 110 points en une semaine (Ilinykh et Katsalapov ont proposé le même programme lors de la compétition par équipes), c’est phénoménal. Félicitations aux Russes, je suis impressionné. Une telle progression sur un même programme...", a ironisé Bourzat à l'AFP. Péchalat sur le même ton : "On ne se prépare pas à ce genre de truc. On ne se prépare qu’à performer sur la glace, à faire notre boulot. Et pas du tout à se faire manger la gueule par des Russes un peu trop gourmands. Si on pense à ça, on ne se lève plus le matin."

Déçu par le milieu du patinage, qui selon eux, n’a jamais voulu juger à sa juste valeur leur originalité et leur talent. "On savait que si on ne patinait pas à notre meilleur niveau, on ne l'aurait pas. Et ben voilà on a patiné de notre mieux et on ne l'a pas eue (la médaille) non plus, a lâché Bourzat. Si le milieu de la danse veut voir des valses avec des cygnes, tant mieux pour eux". Avec un score de 104,44 points pour le libre, le couple français n’avait jamais fait mieux avec ce programme. Et sans la perte de ce point pour un porter trop long ? "Ça n’aurait rien changé", juge Péchalat avec lucidité.

Je reste persuadé que si leur choix s'était porté sur Tchaikovski, Rimsky-Korsakov ou Rachmaninov, comme l'ont fait judicieusement leurs adversaires, la médaille d'or leur était dévouée. Un regret qu'un si beau couple arrivé en fin de carrière au sommet de leur art, n'ait pas eu de médailles aux JO.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat