La place de la Concorde, est la plus grande place située au cœur de Paris. Elle occupe une position privilégiée, car elle ponctue le grand axe :
- axe nord-sud constitué par Montmartre, le quartier des grands magasins, l'église de la Madeleine, l'Assemblée nationale.
- axe ouest-est constitué par l'Arche de la Défense, l'Arc de triomphe, l'avenue des Champs-Élysées, le Jardin des Tuileries et le Musée du Louvre, une perspective que beaucoup de touristes ne manquent pas de prendre en photos.
Le nom aurait été choisi par le Directoire pour marquer la réconciliation des Français après les excès de la Terreur.
Plusieurs fois, elle a changé de dénomination. Elle s'est appelée place Louis XV, puis place de la Révolution après le 10 août 1792, place de la Concorde sous le Directoire, le Consulat et l'Empire, à nouveau place Louis XV puis place Louis XVI sous la Restauration, place de la Charte en 1830, pour reprendre enfin sous la Monarchie de Juillet le nom de place de la Concorde.
Cet ensemble monumental est, au point de vue de l'aménagement urbain, la plus importante création du Siècle des Lumières dans la capitale. Il exprime un moment privilégié dans l'évolution du goût français : celui qui voit, vers le milieu du XVIIIe siècle, le déclin du style rocaille et la naissance d'un nouveau classicisme dont Ange-Jacques Gabriel, son architecte, et Edme Bouchardon, le sculpteur de la statue équestre de Louis XV érigée au centre de la place et détruite à la Révolution, sont parmi les pionniers.
Les aménagements, modestes sous la Révolution (installation des chevaux de Marly en 1794), ont été importants sous la Monarchie de Juillet (en 1836, érection de l'obélisque, travaux d'embellissement de Hittorff : les deux fontaines, les statues des huit principales villes de France - les huit « matrones » vêtues à la grecque et couronnées de tours, leurs socles logeant des fonctionnaires et leur famille-, les lampadaires et les colonnes rostrales). Le Second Empire supprima les fossés pour améliorer la circulation.Un dernier embellissement a été effectué en 1998, à l'initiative de l'égyptologue Christiane Desroches Noblecourt, par la mise en place du pyramidion doré de l'obélisque. |