dimanche 6 octobre 2013

Cézanne et la Provence

Cézanne et la Provence

À Paris, Cézanne rencontre les impressionnistes et surtout Camille Pissarro avec lequel il devient ami. Il présente quelques œuvres aux expositions impressionnistes, mais il est découragé par l'accueil peu favorable et préfère quitter Paris.

Cézanne s'éloigne peu à peu du groupe impressionniste pour revenir et s'isoler dans sa Provence natale. Après la mort de son père, il touche l'héritage familial qui lui permet de peindre tranquillement sans se soucier des ventes. Seul, il va développer un art à lui, très différent. Si la critique n'est pas toujours favorable, les peintres de l'époque, eux voient son génie.

Son motif préféré est  bien sûr la Provence et ses paysages et,  en particulier, la Montagne Sainte-Victoire qu'il peint inlassablement. Cézanne veut, comme les grands maîtres tels que Poussin, mettre de l'ordre. Il peint ses impressions en plein air, mais organise son paysage par la suite chez lui. Comme il le dit lui-même, il veut "faire du Poussin sur nature".
Il utilise des formes géométriques imbriquées pour représenter les éléments du paysage. Il déconstruit puis reconstruit le paysage. La toile, à la fin, est sa vision personnelle de la montagne.
Cézanne réalise aussi plusieurs 'nature morte'. La 'nature morte' disait-il, est un motif comme un autre, équivalent à un corps humain ou à une montagne, mais qui se prête particulièrement bien à des recherches sur l'espace, la géométrie des volumes, le rapport entre couleurs et formes. "Quand la couleur est à sa puissance, la forme est à sa plénitude".

L'exposition, le Grand Atelier du Midi

En 2013, s’ouvre au cœur de Marseille-Provence, capitale européenne de la culture, l’exposition 'le Grand Atelier du Midi'. Cette exposition se déroule au Palais Longchamp à Marseille et au musée Granet d’Aix-en-Provence, réunissant près de 200 chefs-d’œuvre de la peinture entre 1880 et 1950-1960.  À partir de deux figures tutélaires de la modernité, Vincent Van Gogh et Paul Cézanne, les œuvres présentées cherchent à expliciter comment le Midi, au sens large a été un fabuleux laboratoire pour l’élaboration de la modernité en peinture.

Le volet Aixois aborde la question de la forme et trouve naturellement sa référence à Cézanne,  « père » de l’art moderne tel que le considéraient Braque, Matisse ou Picasso.
Le volet marseillais du Grand Atelier du Midi est centré sur la question du flamboiement et de l’arbitraire de la couleur, depuis le Van Gogh arlésien jusqu’aux fauves et à Bonnard.

Nombreux sont les artistes du XXe siècle qui se sont référés soit à Van Gogh pour l’expression du moi par l’exaltation de la couleur, soit à Cézanne pour la recherche sur la forme comme réalisation de la quête d’une « harmonie parallèle à la nature ».
« Je crois donc qu’encore après tout l’art nouveau est dans le Midi » écrivait Van Gogh. Parmi les artistes exposés : Cézanne et Van Gogh, mais aussi Monet, Picasso, Matisse, Renoir, Dali, Bonnard, Braque, Signac, Soutine, Vallotton, Dufy, Camoin, Derain, Manguin, Gauguin, Man Ray, Modigliani.


 
 
Maisons en Provence connue également sous le nom :"Maisons à l'Estaque".