mercredi 9 septembre 2015

Régates à Argenteuil, Claude Monet

Régates à Argenteuil, Claude Monet
 
 
 
 
 
Régates à Argenteuil, Claude Monet 1872
(Musée d'Orsay)
 

Claude Monet vit et travaille à Argenteuil de décembre 1871 à 1878 et la moitié des 170 toiles peintes durant cette période représentent des bords de Seine. Deux ans avant l'existence officielle du courant impressionniste, Monet réalise cette peinture qui en possède toutes les caractéristiques, notamment la fameuse touche fractionnée.

Régates à Argenteuil est peint en lumière naturelle, car grâce aux tubes d'étain et au chevalet portatif, les peintres peuvent sortir de l'atelier et travailler sur le motif. C'est la fluidité de l'air et de l'eau, leur aspect changeant au gré des lumières, que le peintre cherche à capter.

Une dominante de bleus ponctués de blanc, de verts et de rouges orangés. L’ivoire des voiles de ces barques sont l’éblouissement de la lumière de ce tableau, leur mouvement lent et doux sépare visuellement l’eau et le ciel et les réunit par l’éclat de leur blancheur, voguer sur l’eau unit ciel et eau.

A droite du tableau une maison rouge qu’on peut imaginer comme un de ces lieux de bord de Seine où on allait boire et manger, canoter et danser la nuit tombée.
Une autre maison prise aussi dans cette lumière qui fait éclater les rouges éloigne l’espace ; un peu de vert jeté très vite sur les bords de ce fleuve miroitant. Et le ciel exquis qui s’achève en rose dans le lointain où on ne distingue que des traînées de rose et de jaune.

L’autre moitié de ce mariage lumineux, l’eau, est un double des choses, un miroir déformant, une musique des choses solides inversées dans le liquide.

Source : Musée d’Orsay