jeudi 12 juin 2014

La Mante religieuse

La Mante religieuse

La mante religieuse est un insecte diurne de 5 à 8 centimètres de long. Son nom de "mante" provient du latin des naturalistes, mantis qui l'ont emprunté au grec Μάντις « prophétesse, devineresse ». C'est sans doute son attitude hiératique qui a donné ce nom à cet insecte. La tradition chrétienne a redoublé ce nom en ajoutant l'adjectif « religieuse » en raison de ses pattes antérieures qu’elle replie comme pour prier (quand elle est à l’affût d’une proie). L'appellation provençale de Prie Dieu ou Prega Dieu est également utilisée, de même que Cheval du diable.

Les deux sexes sont aptes au vol ; néanmoins, la femelle alourdie à l'approche de la ponte ne peut se déplacer que grâce à ses pattes postérieures qualifiées de déambulatoires. Le mâle est plus petit que la femelle de 2 ou 3 cm mais son caractère très fluet donne souvent l'impression d'une disparité allant du simple au double. Ses antennes sont plus longues, son abdomen est plus fin, et on compte huit sternites pour le mâle contre six pour la femelle.

Ses pattes avant, appelées « ravisseuses », portent des piques et sont capables de se replier et se détendre vivement. Elles servent à attraper les proies parfois volumineuses (jusqu'à de petits oiseaux et des chauves-souris, et peuvent parfois faire des blessures plus ou moins importantes à la peau humaine) ou à accrocher la végétation afin de se hisser. Sur la face intérieure des pattes avant, des taches rappellent des yeux. Elle les montre aux agresseurs en écartant ses pattes, quand elle veut effrayer ceux-ci. Dans le même temps, la mante est susceptible d'écarter les ailes plus ou moins largement, et parfois d'aboutir à la position dite "spectrale" avec les ailes dressées et étalées en éventail face à l'adversaire. N'étant pas venimeuse, elle est inoffensive pour les humains (elle peut cependant mordre si on la manipule sans précaution).

Ses yeux protubérants et très écartés lui donnent une excellente vision en relief (ce qui donne une vision humaine mais jusqu'à 20 m). Contrairement aux autres insectes, la mante peut faire pivoter sa tête à 180°, ce qui lui permet de suivre les déplacements de ses proies sans bouger le corps. Elle possède deux yeux composés (ou à facettes) et trois ocelles (yeux simples) entre les antennes. Sur ces dernières siège le sens auditif. On trouve des individus bruns ou verts dans les mêmes lieux. Par leur homochromie, elles peuvent aisément passer inaperçues dans leur milieu ; néanmoins, la concordance avec le substrat semble plus fortuite que délibérée. Ces caractéristiques font de cet insecte un spécialiste de la chasse à l'affût.
La mante religieuse vit mieux en été car les insectes sont plus présents. Elle ne vole pas très vite, ni très loin. Elle ne manque pas de puissance dans les ailes. Son thorax est frêle mais ses pattes antérieures et ses mandibules sont puissantes. Elle n'acquiert ses ailes définitives que lors de la dernière mue, mais ne se lance jamais dans de longues migrations, elle chasse parfois les papillons de nuit jusque dans les maisons.

Parfois appelée « le tigre de l'herbe » en raison de ses mœurs voraces, la mante religieuse se nourrit d'insectes vivants qu'elle attrape avec ses pattes avant et immobilise en dévorant parfois d'abord ses ganglions cervicaux puis le reste du corps jusqu'à l'extrémité de l'abdomen. Elle laisse les parties trop dures comme certaines ailes ou pattes. Ses pièces buccales sont de type broyeur, ce qui lui permet de manger très facilement des proies parfois aussi grosses qu’elle. Ses proies sont généralement d'autres insectes comme des criquets, sauterelles, papillons, abeilles, mouches…

Pourquoi les mantes religieuses mangent-elles... leur partenaire après s'être accouplées ? Cette affirmation est en réalité - partiellement - une idée reçue !
C'est vrai : parfois la femelle mange le mâle pendant l’accouplement. Elle commence par la tête pendant que le corps du mâle continue à s’accoupler ! Mais ce n’est pas systématique, si la femelle n’a pas faim, elle ne le mangera pas. Mais si elle a faim, une proie facile - le mâle est plus petit que la femelle - à portée de ses pattes ravisseuses... c’est trop tentant ! Il arrive aussi que deux femelles qui se rencontrent, se battent et se dévorent. Les insectes prédateurs sont en effet souvent cannibales.
Mais les mantes ne sont pas les seules à manger leurs mâles. D’autres insectes prédateurs sont tentés lorsque les mâles sont plus petits. C'est également le cas chez les araignées : les mâles se méfient terriblement des femelles et partent à toute vitesse dès que l’accouplement est terminé !


Sources :
Wikipedia
Office pour les insectes et leur environnement

 
Mante religieuse
 
 
 
 
 
Mantes religieuse : Parade nuptiale ? (le mâle est plus petit que la femelle)
 
 
 
 
 
Pas de danse étonnant de cette mante religieuse