Au pelage fourni uniformément roux, l'orang-outang est le plus grand des singes après le gorille. L'orang-outang peuple les forêts tropicales des îles indo-malaises de Bornéo et Sumatra. Son nom signifie en malais "l'homme de la forêt". Caractérisé par un corps puissant, une tête large avec des arcades sourcilières bien marquées, ses membres antérieurs sont démesurément longs et adaptés au déplacement dans les arbres. Le mâle est plus velu, beaucoup plus fort que la femelle et se trouve affublé, en vieillissant, de disques faciaux, masses graisseuses situées au pourtour des joues et formant des replis volumineux.
Totalement arboricole, l’orang-outang se déplace beaucoup de branche en branche. Il passe la moitié de la journée à cueillir des fruits (durian, mangue, figues, noix) et consomment aussi des écorces, des lianes et des feuilles. Son espérance de vie est de 35 ans dans son milieu naturel et 50 ans en captivité. Plutôt solitaire, il communique rarement avec ses congénères. Dotés d'une grande intelligence, l'orang-outang
est capable de mémoriser un site et un
itinéraire : il parcoure parfois de grandes distances
à travers la forêt pour arriver sur place au
moment où les fruits d'un arbre sont à maturité.
Il sait utiliser des bâtons comme outils pour
extraire le miel et les insectes des trous d'arbres ;
il utilise également une branchette pour retirer
les pépins des fruits.
L'orang-outang boit souvent l'eau de
pluie retenue dans le creux d'un arbre ; parfois il
plonge la main dans l'eau et suce les gouttes
retenues dans la fourrure du poignet.
Lent, vivant caché, peu expressif, généralement silencieux, l’orang-outang a pour principal ennemi l’homme. Le trafic de ces grands singes est strictement interdit depuis 1973. Malheureusement ils restent extrêmement menacés par la déforestation de leur habitat.
On le voit ici, en captivité, paisiblement assis au pied d’un tronc d’arbre, en train de ramasser soigneusement une brindille d’herbe qui lui est tombée du bouquet qu’il tient dans sa main droite. |