Très intelligent, dépourvu de queue et marchant en position verticale, le gibbon est très proche des grands singes anthropoïdes. Acrobate exceptionnel, il est le plus rapide et le plus agile de tous les primates. A l’aide de ses bras longs et musclés, il vole de branche en branche sur les plus hauts arbres de la forêt. Actif le matin et le soir, il passe la nuit et les heures les plus chaudes à se reposer dans les arbres.
Le gibbon vit en petits groupes familiaux très soudés. L’accouplement peut survenir à n’importe quelle époque de l’année. Les individus d’un même groupe communiquent entre eux par toutes sortes de cris aux nuances très riches : le grand naturaliste Carpenter a mis en évidence neuf types de vocalisations. Son espérance de vie est d’environ une trentaine d’années. Son habitat se situe dans les forêts équatoriales de Sumatra, Java, Malaisie, Thaïlande et Bornéo.
La nourriture consiste essentiellement en fruits : figues, pamplemousses, mangues et autres. Mais le menu est souvent agrémenté de feuilles, fleurs, bourgeons, insectes, œufs et oisillons. Le gibbon boit surtout dans le creux des arbres et les corolles des fleurs, après la pluie. A défaut, il descend et, accroché d’une main à une liane au-dessus d’une mare, il prélève un peu d’eau dans le creux de sa main libre et la porte à sa bouche.
Les gibbons sont pour les bouddhistes des animaux sacrés. En revanche, certaines tribus s’en nourrissent. La protection dont ils sont l’objet devrait permettre de sauver les dizaines de milliers subsistant dans la nature. |