Le WWF doit faire face à une recrudescence du braconnage, qui détruit la faune et menace d'extinction de nombreuses espèces protégées. Un drame qui affecte particulièrement les éléphants.
Il serait le quatrième trafic le plus important au monde après le trafic de drogue, la contrefaçon et la traite d'êtres humains. Encouragés par l'appât du gain et la faiblesse des peines encourues, les braconniers appuyés par de puissantes organisations criminelles sont aussi bien organisés, équipés et financés qu’une armée.
Chaque année, 12.000 éléphants sont tués afin de fournir les 120 tonnes d’ivoire destinées à satisfaire l’insatiable appétit de l’Asie pour les défenses d’éléphants.
Pour les espèces protégées, l’engrenage est infernal. Plus elles sont rares, plus leurs produits dérivés sont convoités, accentuant ainsi la probable disparition de l’espèce.
C'est la raison pour laquelle la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora) a interdit le commerce international d’ivoire afin de combattre le commerce illégal. Avec quelques succès : le renforcement et la mise en place de cette interdiction ont entrainé la disparition de plusieurs marchés d’ivoire et la repopulation des éléphants dans certains endroits.
Néanmoins, dans les pays où les autorités de gestion de la nature sont peu financées, le braconnage reste un problème chronique. Plusieurs marchés d’ivoire florissants mais non contrôlés continuent à exister dans certains Etats. En Mozambique, par exemple, près d'un millier d'éléphants ont été massacrés durant ces trois dernières années. Ces marchés alimentent le commerce illégal à l’échelle internationale.
Si une action de conservation n’est pas mise en place, les éléphants pourraient partiellement disparaitre de l’Afrique dans les 50 prochaines années.
Source : WWF
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