lundi 30 mars 2015

"Femme girafe", de la Thaïlande

'Femme girafe', de la Thaïlande
 
 
 
Thailandaise portant un long collier autour du cou, communément appelée 'femme-girafe'
 
 

Les Padaung, aussi connus sous le nom de Kayan, constituent une minorité ethnique tibéto-birmane du Myanmar (Birmanie). En 1990, à cause du conflit avec le régime militaire birman, beaucoup sont partis pour la Thaïlande voisine.

Les femmes de cette tribu portent  une sorte de collier-spirale en laiton enroulé autour du cou. Les observateurs leur ont donné le nom de « femmes girafes » ou « tribu des longs-cous ». C’est autour de l’âge de cinq ans que les fillettes reçoivent leur premier collier-spirale et celui-ci est remplacé par une spirale plus longue au fur et à mesure de leur croissance.

Contrairement à la croyance populaire, ces spirales n’affectent pas les vertèbres du cou pour les allonger, mais elles pèsent sur les côtes qui évoluent en penchant vers le bas. Ainsi, plus les côtes penchent, plus le collier tombe sur les épaules, ce qui le rend trop large et pas assez grand pour envelopper encore tout le cou. C’est à ce moment qu’il est remplacé par une spirale plus longue, afin de continuer le processus. La véritable origine de cette tradition d'un autre temps reste encore un mystère.

Actuellement, c’est non seulement pour perpétuer cette tradition que ces colliers-spirales sont toujours portés, mais c’est aussi parce qu’ils représentent une part forte de l’identité culturelle de cette ethnie (dans laquelle s’ancre aussi une certaine idée de la beauté), ce qui est renforcé par l’attrait qu'ils exercent sur les touristes.

Le gouvernement de Birmanie décourage la perpétuation de cette tradition car il veut essayer de donner une image plus occidentale de ce pays, et il est suivi par un certain nombre des femmes Padaung. Cependant, étant donné que cette pratique engendre du tourisme et amène ainsi de l’argent directement à la tribu, elle a tendance à se perpétuer. En 2008, le HCR* encourage le boycott par les touristes visitant les villages kayans, considérant que les femmes sont exhibées comme dans un zoo humain.

(*) Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

Source : Wikipedia