Le Mont-Saint-Michel et sa baie est le site touristique le plus visité de Normandie et le troisième de France avec près de 3.500.000 visiteurs chaque année. Une statue de l'archange Saint-Michel placée au sommet de l’église abbatiale culmine à 170 mètres au-dessus du rivage. L'abbaye du Mont-Saint-Michel et ses dépendances sont classées au titre des monuments historiques.
La commune du Mont-Saint-Michel qui compte 43 habitants en 2011, est située dans le département de la Manche en région Basse-Normandie. Le Mont ainsi que la baie sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le Mont-Saint-Michel, "Merveille de l'Occident", par l'originalité de son site, la beauté de son architecture, est l'une des principales curiosités monumentales de la France. Cet îlot rocheux de près d'un kilomètre de circonférence s'élève à 80 mètres de haut et est rattaché à la baie par une digue insubmersible construite en 1879.
La baie du Mont-Saint-Michel est le théâtre des plus grandes marées d’Europe continentale, jusqu’à 15 mètres de marnage, différence entre basse et haute mers.
Placée au sommet du Mont, l'abbaye construite sur le rocher du XIe au XVe siècle, révèle une disposition assez complexe, rendue nécessaire par la configuration du rocher lui-même : le développement habituel des bâtiments autour du cloître étant impossible par manque de place, les salles, accrochées à flanc de roc, se superposent sur trois niveaux. Le cloître lui-même, centre de la vie monastique, se trouve rejeté à l'extrémité nord-ouest du Mont, face au large.
L'église abbatiale se compose d'une nef romane, d'un transept et d'un chœur gothique, élevé au XVe siècle en remplacement du chœur primitif qui s'était effondré en 1421. La nef romane à trois vaisseaux présente une élévation à trois niveaux (grandes arcades, baies géminées des tribunes, fenêtres hautes en plein cintre), caractéristique de l'architecture romane anglo-normande à la fin du XIe siècle. Elle était primitivement couverte d'une voûte lambrissée qui prit feu en 1834. Le transept saillant ainsi que le chœur débordent la plate-forme rocheuse et sont bâtis sur un plateau de maçonnerie, lui-même établi sur plusieurs cryptes voûtées datant des XIIe, XIIIe et XVe siècles. Le transept, voûté en berceau plein cintre sur doubleaux, eut son bras nord raccourci au XIIIe siècle, lors de la construction de la Merveille. Le chœur du XVe siècle possède un triforium ajouré et des fenêtres hautes aux réseaux flamboyants. La clarté du chœur contraste avec l'obscurité de la nef du XIe siècle.
Au côté nord du Mont s'élève la Merveille qui se divise, en fait, en deux parties bien distinctes, juxtaposées, mais qui présentent toutefois la même superposition de salles sur trois niveaux. Hormis la salle des Chevaliers située au niveau intermédiaire, toutes possèdent une file de supports médians qui divisent l'espace en deux nefs de hauteur égale : ce procédé constructif fut très largement utilisé dans l'architecture monastique, surtout à l'époque gothique, car il résout les problèmes d'équilibre des édifices sans entraîner de grandes dépenses.
Au niveau inférieur de la Merveille se trouvent l'aumônerie et le cellier, couverts de voûtes d'arêtes sans doubleaux ; à l'étage intermédiaire, la salle des Hôtes, couverte de voûtes d'ogives retombant sur des colonnes particulièrement élégantes et élancées, et la salle des Chevaliers, à trois vaisseaux et deux files de supports cylindriques trapus ; enfin, à l'étage supérieur, le réfectoire, couvert d'une charpente en forme de carène renversée et dont les murs latéraux sont percés de nombreuses fenêtres étroites, semblables à des meurtrières, qui dispensent une très grande luminosité, ouvre sur la galerie Est du cloître.
Le cloître, de forme trapézoïdale, aux galeries charpentées, est un chef-d'œuvre de raffinement architectural et décoratif avec ses arcatures aux colonnettes disposées en quinconce et ses frises, rosaces, écoinçons sculptés de végétaux ou de scènes anecdotiques d'une remarquable exécution, qui sont à rapprocher de la décoration des églises gothiques normandes telles que le chœur de la cathédrale de Bayeux et celle de Sées. L'abbaye du Mont-Saint-Michel comporte de nombreuses autres salles et bâtiments utilitaires tels que le promenoir des moines, le dortoir, les cuisines, les logis abbatiaux, situés à des niveaux différents, qui forment une gigantesque muraille artificielle au-dessus de laquelle s'élève l'abbatiale.
Sources diverses