A seulement une centaine de kilomètres au nord de Lisbonne, Nazaré est une petite cité balnéaire typique de la côte portugaise.
Nazaré est le port de pêche le plus célèbre du Portugal. On rencontre encore ici des femmes vêtues de façon folklorique : sept jupons retenus par un gros nœud, ainsi que des chaussettes montant jusqu’au genou. Nazaré, c’est aussi des ruelles étroites, pavées de gros galets, des maisons blanches aux toits rouges. Un funiculaire permet de rejoindre le haut de la falaise où se trouve le quartier du Sítio. De là, à 118 m d'altitude, on aperçoit la ville qui s'étend sur plusieurs kilomètres le long d'un plage de sable fin au sud et l'on jouit d'une vue exceptionnelle sur la côte et le large.
Au large, le canyon de Nazaré est un spot de surf de renommée mondiale, où les records des plus grosses vagues surfées sont battus régulièrement.
« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu, pour trouver du nouveau ! » Du poète au surfeur, il n'y a ici qu'un pas, et Garrett McNamara a pris Baudelaire au mot. Sur les plages du Portugal, l'Hawaïen s'est perché au bord d'un abysse pour se hisser au sommet de la plus grande vague de la planète, née du mariage houleux de l'océan Atlantique et d'un immense canyon sous-marin.
En trois ans à peine, Nazaré est devenue le spot favori des surfeurs de « gros » en quête du Graal, ces vagues géantes dépassant les 20 mètres de haut. |
|
|
|
Le quartier du Sitio, en haut de la falaise, à 118 mètres d'altitude |
|
|
|
|
|
|
Notre Dame de Nazaré au coeur de Sitio |
|
|
|
|
|
|
|
Le funiculaire de Nazaré gravit la falaise pour atteindre le quartier de Sitio. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Des vague géantes à Nazaré, à Praia do Norte,
pour le plus grand bonheur des surfeurs confirmés |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nazaré : La vague géante surfée par Garrett McNamara, le 1er novembre 2011. |
|
|
Les images diffusées à travers le monde, l'événement avait fait sensation. Garrett McNamara, originaire de la côte nord de l'île d'Oahu, à Hawaï, réputée pour être la Mecque de la discipline, avait surfé une vague gigantesque au large d'une plage de Nazaré, en novembre 2011. Tracté par un jest-ski, il avait été lancé dans la face d'un mur d'eau estimé à 78 pieds, soit 23,8 mètres. Une performance qui lui vaut d'entrer au Livre Guinness des records, vendredi 11 mai, pour la plus grosse vague jamais surfée. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Une femme raconte son séjour à Nazaré : |
"Nazaré, rien que le nom de cet endroit me fait rêver.
Je me souviens de cet endroit comme d'un lieu magique, tenant la main de mon père en sortant du bus qui nous y avait emmenés en excursion, je mettais ma main sur mon front pour cacher mes yeux du soleil. De voir toutes ces couleurs sur les petites embarcations des pêcheurs j'étais émerveillée et éblouie.
Dans une boutique, j'avais admiré une poupée traditionnelle avec ses sept jupes qui portent bonheur. J'avais vu une dame dehors habillée de cet habit, et je rêvais moi aussi d'avoir toutes ces jupes qui virevoltaient autour d'elle, toutes ces couleurs !
Les sourires des passants reflétaient la bonne humeur et la joie de vivre comme le soleil se reflétait dans cette mer qui venait se briser contre la plage.Toute cette ambiance joyeuse m'avait marquée, mais une peur reste toujours en moi à la simple évocation de ces souvenirs.
Mes mains étaient appuyées l'une contre l'autre, j'étais fébrile et tremblante car je me souviens de l'image d'un cavalier au galop qui s'arrête au bord d'un précipice.
Mon père me montra à Pegada, cette marque de fer à cheval incrusté dans la roche, tout en haut , au bord du précipice, là où mes pieds étaient posés. Je croyais sentir sur ma nuque de petite fille l'air sortant des narines de ce cheval essoufflé, qui s'arrêta miraculeusement grâce à Notre Dame de Nazaré pour sauver Don Fuas Roupinho, le gouverneur du château de Porto de Mós qui poursuivait un cerf disparut dans le brouillard.
Mon père me montrait cette marque en me soulevant de terre afin de la voir par-dessus le muret qui protège les touristes d'une chute et d'une mort certaine.
J'aurais tellement voulu la toucher cette empreinte, l'effleurer de mes doigts, puisqu'elle était la seule preuve de cette présence que je ressentais. Ce souffle, ce cheval dont j'entendais le hennissement dans mon dos …
Mais en voyant la profondeur vertigineuse du précipice, mon cœur ne fit qu'un bond et je fis une prière de gratitude, Notre Dame de Nazaré, que vous êtes belle ! Protégez-nous". |
|